La rééducation de l’écriture des enfants ou le principe de « coveillance » en action.

rééducation de l'écriture; coveillance

La coveillance est un état d’esprit que diffuse le psychosociologue Jean Epstein dans chacune de ses conférences à travers le monde. Née au Québec il y a une trentaine d’année, cette idée  signifie : être attentif aux besoins de l’autre et « faire à plusieurs » ce qu’on ne peut faire seul, dans une dynamique de lien social.

Dès lors que l’on rend les parents acteurs, on est dans une démarche de coveillance. A l’inverse, l’anticoveillance, les rend consommateurs.

La rééducation de l’écriture des enfants et des adolescents participe, à mon sens, de cet état d’esprit en cela qu’elle œuvre autour d’un triangle relationnel: l’enfant-le parent-le professionnel.

Seul, le rééducateur en écriture ne peut rien ou pas grand chose. Il a besoin d’être relayé à la maison par le parent qui accompagne et guide son enfant avec bienveillance. Sans ce partenariat parent/rééducateur, point de salut! La rééducation telle que nous* l’entendons repose essentiellement sur cette entente tacite: le parent accorde sa confiance au rééducateur, le rééducateur sait qu’il peut compter sur le parent pour relayer son message auprès de l’enfant. C’est pour cette raison qu’il est impératif que le parent (ou un adulte référent) assiste à toutes les séances et accepte la contrainte quotidienne de la rééducation. J’insiste sur ce point dès la prise du premier rendez-vous afin que chacun des acteurs sache quel rôle il aura à tenir. Ici, on ne dépose pas l’enfant à sa séance de rééducation mais on l’y accompagne, dans tous les sens du terme: assis près de l’enfant mais en retrait, le parent observe attentivement les exercices faits en séance et le rééducateur explique leur intérêt. A la maison, quotidiennement, l’enfant fait les exercices sous le regard du parent, un parent capable de reprendre le geste en cas d’erreur, de féliciter, d’encourager, de remotiver.

Ce partenariat entre le rééducateur,  le parent et l’enfant, cette coveillance, donne les meilleurs résultats car c’est en cheminant ENSEMBLE, main dans la main, que la voie de la réussite sera la plus courte.

*Les rééducateurs indépendants

A lire: « Comprendre le monde de l’enfant » de Jean Epstein.

Publicité