L’écriture des adolescents

A l’heure du tout numérique, il semble bien illusoire d’expliquer à un adolescent qu’il doit soigner son écriture alors qu’il passe plus de temps à pianoter sur son téléphone portable ou son  ordinateur qu’avec un stylo à la main! Pourtant, au collège, au lycée et plus tard pour poursuivre des études supérieures, l’écriture manuscrite reste un outil indispensable.

écriture ado
Prise de note d’un élève de 4ème qui ne parvient plus à se relire.

Une écriture qui devient parfois illisible au collège:

« Je ne comprends pas, il n’écrivait pas si mal en primaire… », réflexion d’un parent de collégien. Beaucoup de professeurs de collège se plaignent de l’écriture de leurs élèves qu’ils n’arrivent plus à déchiffrer. L’élève lui-même peut être incapable de relire ses cours ce qui devient vite un réel handicap. Alors pourquoi tant d’élèves en difficulté avec l’écriture au collège? Je vois à cela 3 raisons principales : la nécessité d’écrire plus vite, la masse à écrire beaucoup plus importante qu’en primaire et la personnalisation de l’écriture. Cette dernière, en lien avec l’adolescence et le besoin de s’affirmer, voit bien souvent des écritures se transformer en un mélange de scriptes et de cursives, de lettres tronquées et autres fioritures inutiles(article en lien).

A mon sens, les élèves de cm2 ne sont pas assez préparés à franchir ce cap. A l’école, il est pourtant encore possible de le faire :

  • reprendre le « 1,2,3 partez » (tenue de crayon, posture, inclinaison du cahier), des gestes simples qui peuvent vraiment aider les élèves à mieux écrire.

    125 partez
    1,2,3 partez! pour les gauchers.
  • inciter les élèves à écrire en cursives et veiller à ne pas les laisser glisser vers la scripte
  • travailler les stratégies de copie (à lire sur le sujet )
  • proposer à ceux qui ont déjà une écriture difficile un accompagnement personnalisé pendant les APC (quelques conseils ici).
  • informer les parents sur les enjeux liés à l’écriture pour la scolarité future de leur enfant et des solutions qui existent pour les aider (la rééducation de l’écriture en fait partie 🙂 )

Les enjeux de l’écriture dans le secondaire:

Comme je viens de l’expliquer, il est courant de voir des élèves se mettre à écrire mal au collège, le trouble s’accentuant inexorablement à chaque montée de classe, souvent accompagné de douleurs musculaires. Les professeurs pestent contre ces écritures « hiéroglyphiques », les sanctionnent en ôtant des points et parfois même refusent de corriger les copies. En 3ème et en Terminale, l’enjeu de l’examen final accentue la pression sur l’élève et son écriture. Prise de note et copies illisibles, mauvaise estime de soi, mauvais regard des professeurs sur soi, perte de motivation, l’étudiant peut vite sombrer dans un engrenage dont il est difficile de sortir à quelques semaines des examens.

En matière d’écriture, pas de fatalité:

Je voudrais dire aux parents mais aussi aux professeurs qu’il existe des solutions pour aider ces élèves!  Il n’y a pas d’âge pour réapprendre à écrire lisiblement et ce type de rééducation donne d’excellents résultats en peu de temps chez les adolescents motivés (par leurs parents et professeurs…). Gagner en vitesse et en lisibilité, en travaillant la posture et l’enchaînement des lettres, connaître les abréviations pour faciliter la prise de notes, autant d’aspects qui sont abordés en séance de rééducation et qui donnent des résultats rapides.

g1

J’interviens en collège et lycée auprès d’élèves en difficulté avec l’acte d’écrire (douleurs, illisibilité). Le but étant de les faire progresser suffisamment pour qu’en quelques semaines l’écriture ne soit plus un frein à leur scolarité.

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